Cette dernière méthode repose sur la dissolution d'hydroxyde de calcium dans de l'eau. Elle libère du calcium et des bicarbonates qui contribuent au pouvoir tampon de l'eau de mer. Si elle est simple à mettre en oeuvre, elle présente plusieurs inconvénients :
- il faut préparer la solution très régulièrement car elle ne se conserve pas.
- il faut prendre garde de ne verser dans l'aquarium que l'eau de chaux (clair) et surtout pas le lait de chaux (opaque)
- il faudrait verser cette solution au goutte à goutte dans une partie de l'aquarium qui présente une concentration suffisante en CO2 (sortie de l'écumeur, sortie du trop plein qui amène l'eau du bac à la décantation....)
Voici les réactions qui se produisent :
Si le milieu contient suffisamment de CO2 dissout, les trois réactions suivantes se produisent , libérant ainsi du calcium et des ions bicarbonates qui vont contribuer à maintenir l'alcalinité :
Pour palier à ce double inconvénient de préparation régulière et de distribution lente, des aquariophiles inventifs ont construit des réacteurs à calcium. Dans ces réacteurs, l'eau et l'hydroxyde se mélangent automatiquement grâce à une pompe de brassage et l'on peut injecter de petites quantités d'eau osmosée tout au long de la journée (il est possible de brancher le réacteur sur l'osmolateur).
La construction de ce type de réacteur est assez simple. Vous pouvez en trouver une description sur le site MARS. Le réacteur que j'ai construit diffère sur un point : le mélange n'est pas brassé par une pompe mais par un barreau aimanté entraîné par un agitateur magnétique. Cette méthode présente l'avantage d'éviter l'usure d'une pompe qui tourne dans un milieu corrosif (pH 12 et résidus d'hydroxyde qui finissent par user les paliers des pompes). Par contre, un agitateur magnétique est assez onéreux.
Voici les photos de mon réacteur composé de 50 cm de tuyau PVC transparent de 100 (chute du montage du SSK), d'un manchon PVC évacuation de 100 et d'un bouchon de visite de même diamètre. Le bas du réacteur est composé d'une plaque de PVC transparent. L'eau entrante est amenée au fond du réacteur par un petit tube PVC de 4 mm.
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Après de nombreux essais avec ce réacteur, je n'arrivais pas à maintenir un KH stable et assez haut. Il se situait au alentour de 6°KH et avait tendance à chuter assez rapidement. Ce problème était sans doute lié à l'apport trop important d'eau osmosée. Le couplage avec l'osmolateur n'était pas possible, celui-ci injectant trop d'eau de chaux d'un coup. J'ai essayé de mettre une pompe bridée, pilotée par un programmateur électronique qui injectait de l'eau de chaux pendant 1 minute 10 fois par jour. Cette technique me permis de stopper la chute du KH mais pas de le maintenir assez haut.
La seule façon de ne pas trop injecter d'eau de chaux en une seule fois est l'utilisation d'un goutte à goutte. Deux solutions permettent cette injection lente :
- l'utilisation d'une pompe péristaltique (méthode très fiable, débit régulier, prix élevé)
- l'utilisation d'une cuve de pression (réglage difficile, coût négligeable)
J'ai donc utilisé la seconde méthode. Le principe est simple, il suffit de placer une cuve (3 à 4 litres) au dessus de votre réacteur à calcium. Cette cuve est munie d'un trop plein qui repart dans la cuve de réserve d'eau osmosée. Deux fois par jour, une pompe remplie la cuve de pression (aucun risque de débordement grâce au trop plein). Il ne reste plus qu'a relier la cuve au réacteur par un tuyau. Le débit est réglé en amont du réacteur par un robinet ou une pince.
La cuve a été réalisée avec un demi bidon alimentaire destiné au transport d'eau :
Cette méthode me permet d'injecter 5 à 6 litres d'eau de chaux par 24 heures (soit approximativement l'évaporation de la journée). Il me suffit juste de contrôler le débit régulièrement et de recharger mon réacteur chaque semaine avec 3 à 4 cuillères à soupe d'hydroxyde de calcium.
Voici le schéma du montage :
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